Comment suis-je devenue art-thérapeute?

C’est une très longue histoire il me semble.

Pour résumer, je dirais que mon histoire personnelle a toujours eu beaucoup d’impacts sur mon parcours professionnel et qu’une certaine cohérence les lie sans que je ne l’aie consciemment provoqué.

Pour répondre à mes rêves de petite fille, j’ai d’abord évolué dans le monde de l’éducation qui m’a passionnée avant de faire une plongée dans le monde artistique en devenant comédienne et metteure en scène de théâtre. Aujourd’hui, je me tourne vers le monde du soin apporté à l’autre par le biais de la création.

Pour moi, et je le vois avec le recul que j’ai aujourd’hui, le théâtre a été pendant un temps – et alors même que j’en avais fait mon métier – un médium qui m’a permis de gagner en confiance, de prendre ma place, de me revaloriser. Le théâtre m’a mise en mouvement, a opéré une transformation chez moi. Je crois que c’est une image assez parlante des pouvoirs du processus de création.

À l’INECAT de Paris où j’ai été formée, j’ai pris conscience que si mes expériences professionnelles font que je connais particulièrement bien le médium théâtre et que je peux donc évidemment l’utiliser en séances d’art-thérapie, ce n’est pas pour autant mon médium de prédilection.

Cette formation est d’abord venue me rappeler à quel point la création peut-être un moteur vital extrêmement puissant.

C’est une formation très complète qui d’une part m’a apporté un bagage théorique solide (psychologie, philosophie, psychopathologie, anthropologie, esthétique de l’art, concepts opératoires et accompagnement en création, supervisions et reprises de pratique) mais aussi et surtout qui m’a permis de me mettre en situation de création dans des arts très variés (écriture, théâtre, danse, arts plastiques, conte, musique/son/voix, photo notamment). Aujourd’hui, ce sont donc les médiums écriture, théâtre, peinture, collage et Landart que j’utilise dans mon accompagnement.